L'ÉGLISE DE RABAT LES-TROIS-SEIGNEURS

 

L'église est placée sous le vocable de la Vierge. Une bulle du Pape Gélase II, en 1118, confirme la donation faite par l'Empereur Charles de l'église Sainte-Marie.

En 1160, Roger et Guillaume, seigneurs de Rabat, donnèrent une partie de leurs biens dans la montagne du village, au monastère de Boulbonne, prés de Mazères, gardant pour eux la directe de la paroisse.

Deux ans plus tard, le pape Alexandre III réserve les droits honorifiques de Sainte-Marie au monastère Saint-Etienne de Toulouse.

 

 

Le millésime 1846 surmontant la porte d'entrée est une date de restauration. L'édifice qui date du XIIIème siècle, a une nef voûtée en ogive, flanquée de deux bas-côtés et d'un chevet à cinq pans.

L'abside abrite un magnifique retable en bois doré d'influence espagnole classé monument historique. Un tableau en occupe le centre: l'Assomption de la Vierge, entouré de deux belles statues de Saint-Joachim et Sainte-Anne. Au-dessus, le Christ debout, bânissant d'une main et tenant une croix de l'autre. Prés de la voûte, en un lieu qui semble figurer le paradis, on aperçoit le buste de Dieu abaissant les yeux et étendant les bras en un appel mystérieux. Ceci occupe le fond du choeur, au milieu d'un enchevêtrement de colonnes, de petits anges de feuillages et sculptures exquises.

Un élégant petit retable en bois doré sur fond bleu ciel orne l'autel du bas-côté droit. Au milieu une belle statue d'évêque surmontée d'une colombe.

 

 

A gauche de cet autel, fut placé en 1914, le buste en bronze de Jean-Baptiste Mortaize, originaire de Rabat, né le 5 mai 1796, entré en 1836 à la Grande Chartreuse.

 

Il devint le prieur du grand couvent et supérieur de l'Ordre.

 

Il mourut à Pavie, le 15 janvier 1870.

 

 

 

 

 

 

L'autel du bas-côté gauche est surmonté d'un tout petit retable bien délabré, hélas. Trois petites statues en font l'ornement central.

A côté de la chaire, le dallage abrite plusieurs sépultures. On ne retrouve plus la trace des tombes où doivent reposer plusieurs membres de la famille de Foix-Rabat. Quelques grandes pierres peuvent recouvrir ces tombeaux mais elles n'ont aucune inscription et ne portent pas le moindre signe. Le curé de Rabat, en 1895 n'avait pas entendu parler qu'il y ait eu des gens ensevelis dans son église, ce dont pourtant témoignent les registres des délibérations communales du XVIIème siècle, conservés à la mairie du village.

( bulletin de la Société Ariégeoise, Tome VII ).

Plusieurs têtes sculptées en pierre soutiennent les arcs de la voûte des deux bas-côtés.

L'autel en marbre blanc et rose, d'un beau dessin, pour être mis en valeur, gagnerait à être dégagé de toute ornementation superflue.

La sainte table est une belle oeuvre de ferronnerie, elle fut offerte par les forgerons de Rabat qui la firent eux-mêmes.

 

Sur l'église de Rabat et sur le retable qui en orne le maître-autel. Ce mémoire a été lu à la Société ariégeoise des Sciences, lettres et arts, dans sa séance du 23 février 1896.

" .... Quelques parties du monument, notamment le chevet peuvent remonter à l'époque romane, le reste est plus moderne. Quant au clocher c'est un spécimen de l'architecture officielle sous Louis-Philippe. L'église divisée en trois nefs ne mériterait guère de retenir l'attention si elle ne possédait un magnifique retable en bois sculpté et doré qui, placé derrière le maître-autel, garnit en largeur et en hauteur le fond de la nef principale. C'est une oeuvre qui doit remonter au règne de Louis XIII ainsi qu'en témoignent la forme des colonnes, l'ornementation végétale. Trés décoratif, il rappelle le genre espagnol et n'est pas sans analogie avec quelques autres existant dans la région, notamment à bethmale, dans la vallée de Castillon, mais il est plus riche, plus luxueux et offre des proportions plus monumentales. C'est qu'il est dans un pays frontière de la Catalogne et qu'il offre des analogies avec ceux qui ornent les églises situées au-delà des Pyrénées, il n'en faut pas conclure que ce ne soit pas l'oeuvre d'un artiste français. "

M.Roger, professeur de dessin au Lycée de Foix

 

 

 

Le maire Auriol a consigné à la première page du registre des délibérations de la commune de Rabat, commencé en 1837, que le retable fut donné à l'église par François-Gaston de Foix, comte de Rabat et seigneur de Massat.
« L'église de Rabat était réputée avant la Révolution, la plus riche du diocèse. (...) Aussi, lors de la fête patronale du diocèse, tous ces objets servaient à orner la cathédrale de la ville épiscopale, l'évêque en faisait un emprunt au curé de Rabat . »

Auriol, maire de Rabat.

La tourmente révolutionnaire dépouilla l'église de ses richesses, seul le retable fut conservé.

« Dans cet édifice, l'absidiole côté nord, une partie du mur adjacent et les baies très étroites sont romanes comme est roman le demi-berceau du collatéral nord, mais le choeur, la nef et le collatéral sud sont du XVII° siècle et le clocher du XIX°. Les collatéraux sont en voûtes d'arêtes, tandis que le choeur et la nef sont couverts par un plafond.

Un retable en bois doré du XVII° siècle, formé de colonnes torses garnies de pampres, présente un exemple caractéristique de l'architecture religieuse rurale baroque.
»

Eglise catholique en Ari�ge

 

« L'église appartient à différentes époques : de l'époque romane pour une partie du bas-côté nord, jusqu'au 19e siècle. Elle a été prolongée en 1845 de deux travées. La litre funéraire du 17e siècle peinte sur le mur nord de la nef est aux armes de la maison des Foix-Rabat. Le décor sur l'arc triomphal serait datable du 18e siècle.

Les armoiries sont de la maison de Foix-Rabat du 17e siècle. Transcription de l'inscription relevée sur les peintures de l'arc triomphal : fides, spes ce qui signifie la foi et l'espérance.

Une litre funéraire peinte sur le mur de la nef se retrouve aussi sur le mur de l'absidiole nord. Le décor de vignes avec bouquets et amphores est peint à l'arc triomphal caché par le faux plafond du 19e siècle. Il y a deux amphores d'où s'échappent deux bouquets de fleurs. Des ceps de vigne prennent naissance aux anses et s'étirent sur tous le mur, portant feuilles et grappes. Un insecte, qui paraît être une abeille, butine une fleur. »

La base Palissy

 

 

ARIEJOUES ET CATHOULICS


Nostr'Arièjo sé rapèlo,
Soun histouèr ambé fiertat
Mès sa glorio la pu bèlo
Es lès sants qu'el a poûrtat

REFRAIN
Ariéjouès et cathoulics
Nostro fé, nostro fé n'a pas faillit
Cantem le cor rejouich
Ariéjouès et cathoulics.


L'arièjo té supplico
Dins soun bieilh et dous parla
L'arièjo cathoulica
Nostro Damo escoûto la.

 

 

 

 

 

 

 

 

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